الاضراب عبر اليوميات

Après presque une semaine de mobilisation, le mouvement de grève initié par le Cnapest et l’Unpef ne semble guère s’essouffler, en paralysant les établissements des trois paliers (primaire, moyen et secondaire). Les deux syndicats en appellent au président de la République pour que des solutions définitives soient apportées aux revendications des travailleurs du secteur.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - C’est un énième appel qui a été lancé, hier, par les deux syndicats qui disent voir se profiler à l’horizon le spectre d’une année blanche, au regard de la forte mobilisation autour de leur appel au débrayage. Hier, le taux de suivi de la grève se situait, selon les responsables de l’Unpef et du Cnapest, entre 80 et 98 %, des proportions variant selon les wilayas du pays. Des milliers d’établissements scolaires sont ainsi paralysés depuis près d’une semaine, rappelle M. Nouar, le secrétaire général du Cnapest. Selon ce dernier, c’est, ni plus ni moins, tout le secteur qui a répondu à l’appel à la mobilisation lancé par les deux syndicats. Le secrétaire général du Cnapest a aussi annoncé que les intendants se sont joints hier à la grève et ont appelé à l’organisation de sit-in dans plusieurs wilayas du pays. L’Unpef avance également des données pour ce qui est des taux de suivi de la grève et évoque la réussite du mouvement de protestation. Les syndicalistes expriment, cependant, leur appréhension devant la menace d’une année blanche. «Ceci d’autant plus que le ministère de l’Education arbore un mutisme inquiétant», dira M. D’ziri, le secrétaire général de l’Unpef. Il annoncera, en outre, que dans 20 wilayas notamment, le taux de suivi de la grève a atteint les 90 %. «Nous attendons un contact de la tutelle, nous voulons éviter l’année blanche. Actuellement, au lieu de solutions et d’un dialogue serein, nous avons plutôt droit aux pressions au niveau d’un grand nombre d’établissements. Ils veulent à tout prix que nous interrompions notre grève sans aucune garantie en retour. Nous précisons, aussi, que nous n’avons nullement l’intention de nuire à l’école, que nous revendiquons seulement des solutions définitives à nos problèmes». Pour les deux syndicats grévistes, en l’absence de contacts avec la tutelle, le pourrissement sera inévitable. Le Cnapest et l’Unpef devraient se prononcer dès aujourd’hui sur la question de la reconduction de leur semaine de grève.
F.-Z. B.